« La Tour » de Doan Bui

Les Olympiades. Bien plus qu’un ensemble d’immeubles du Chinatown parisien, c’est une véritable tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues. Une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voici Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires ; ou encore Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d’être la réincarnation du chien de son idole Michel Houellebecq. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque d’une drôlerie grinçante, faite d’amours, de deuils, de séparations et d’exils. De la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015, c’est une galerie de portraits particuliers, qui pourtant touchent à l’universel.